CfP: 3èmes Journées d'études Epistémologie Historique (Paris, Mai 2017)
3èmes journées d’études sur l’Épistémologie Historique
3rd Workshop on Historical Epistemology
Pour une épistémologie historique des transformations techniques
For an Historical Epistemology of Technical Transformations
18-19-20 mai 2017
Ecole doctorale de Philosophie ED 280, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
Institut des sciences Juridique & Philosophique de la Sorbonne – UMR 8130
Centre de Philosophie Contemporaine de la Sorbonne, Equipe EXeCO
CONFIRMED KEYNOTE SPEAKERS
Vincent BONTEMS (Larsim CEA); Moritz EPPLE (Frankfurt);
Luca PALTRINIERI (Rennes); David WEBB (Stefforshire)
[English below]
Ces
troisièmes journées d’études seront consacrées à la place des
techniques dans les études d’épistémologie historique. Il s’agira
d’explorer cette thématique d’un point de vue méthodologique et
d’approfondir différents cas d’étude de transformations techniques et
technologiques.
La question des
techniques est de première importance pour l’épistémologie historique,
entendue au sens large: bien qu’elle soit souvent présentée comme une
histoire purement conceptuelle, l’étude de techniques y a occupé une
place centrale dans l'enquête sur le déroulement concret des pratiques
scientifiques. Le rapport entre sciences et techniques a été ainsi
largement problématisé, en insistant souvent sur la primauté du moment
technique par rapport à la systématisation théorique.
A
cet égard, ces journées permettront de discuter des recherches en cours
sur différentes transformations techniques et technologiques dans les
domaines les plus variées: sciences médicales et biologiques, sociales,
physiques ou tout autre champ disciplinaire où les chercheurs se sont
servis de la “boîte à outils” de l’épistémologie historique. Nous
attendons donc un ensemble de contributions caractérisées par des
approches différentes, capables d’aborder le sujet proposé dans sa
généralité, notamment selon les axes définis dans les deux sections
suivantes:
I. Les épistémologues historiques face aux techniques L’épistémologie
française a repensé les techniques avec une certaine précocité par
rapport à la philosophie des sciences anglo-saxonne, qui, jusqu’aux
années 1980, est restée liée au programme post-positiviste de la
priorité de la théorie sur l’observation et l'expérimentation.
Bachelard, Koyré, Canguilhem, Foucault, dans leurs analyses de la
connaissance scientifique, ont assignée des rôles spécifiques aux
techniques. C’est Hacking qui, dans la phase contemporaine et anglophone
de l’épistémologie historique, a contribué à rétablir la centralité du
“style du laboratoire” et des manières d’intervenir dans le monde par
rapport aux manières de le concevoir. Dans son sillage, d’autres
auteurs, comme L. Daston, P. Galison et H.-J. Rheinberger ont accordé
une grande attention à l’histoire matérielle et au rôle que les
instruments et les appareils jouent dans la production du savoir
scientifique. Qu’a changé la prise en compte des techniques? Comment
cette prise en compte a-t-elle elle-même pu évoluer au fil des temps?
II. Histoire des techniques, histoire des concepts Au
niveau méthodologique, nous souhaiterions également recevoir des
contributions traitant des conceptions du rapport entre techniques et
théorie dans l’histoire des sciences et, plus généralement, sur le rôle
des techniques dans le processus de développement scientifique. De ce
point de vue, une attention particulière sera donné aux interventions
qui proposent de discuter l’originalité de l’épistémologie historique
vis-à-vis d’autres approches méthodologiques d’étude des sciences,
notamment les nombreuses études sociales des sciences et des
technologies (STS), mais aussi par rapport à d’autres traditions de
pensée philosophiques qui ont traité la même question, comme la
phénoménologie (Husserl, Merleau-Ponty), l’anthropologie philosophique
(Gehlen, Marquard), l'herméneutique (Nancy), la philosophie sociale
(Ellul), etc.
Les propositions d’interventions (500 mots, plus une présentation
courte du candidat) sont à nous faire parvenir, avant le 3 février 2017 (date de réponse le 27 février), en format word ou pdf à epistemol ogiehistorique@gmail.com. Les deux langues de la rencontre seront le français et l’anglais.
[English]
The
3rd Edition of this Workshop is dedicated to the role of techniques
within the field of Historical Epistemology (HEP). This topic will be
developed from a methodological point of view and different case studies
involving technical and technological transformations will be taken
into account.
The
problem of techniques is a crucial matter for HEP, broadly understood:
although it is chiefly understood as a conceptual history, HEP has
systematically drawn from the study of techniques for inquiring about
the concrete development of scientific practices. Moreover, the
connection between sciences and techniques has been widely discussed by
many, if not all, of the practitioners of HEP, often with the result of
highlighting the primacy of the technical, experimental and productive
moments over the theoretical and speculative ones.
With
this in mind, the workshop will involve discussion of on-going
researches about different technical and technological transformations
in many different fields: the medical and the social sciences, biology,
physics and other disciplines in which the researchers have borrowed
from HEP’s toolbox. We expect contributions from different approaches in
order to address the proposed topic in its generality, in particular
according to the two following axes:
I. Historical epistemologists facing techniques Compared
to Anglo-Saxon philosophy of science, which, until the 1980s, had
maintained a strong link to a post-positivist programme granting primacy
to theories over observation and experimentation, French epistemology
reassessed the role of techniques with a certain precocity. In their
analyses of scientific knowledge, Bachelard, Koyré, Canguilhem and
Foucault assigned to techniques a particular role. In the contemporary
moment of HEP it is I. Hacking who has decisively contributed to
reestablish the centrality of the “laboratory style” and of the ways to
intervene in the world with respect to the ways to conceive it. In his
wake, other authors, like L. Daston, P. Galison and H.-J. Rheinberger
have given full attention to the material history and to the role
instruments and apparatuses play in the production of scientific
knowledge. What did the taking into account of techniques change? How
did this consideration itself evolve over time?
II. History of techniques, history of concepts On
the methodological level, we welcome proposals dealing with the
relationship between techniques and theories within the history of
science and, more generally, on the role techniques have in the
processes of scientific development. Under this light, particular
attention will be given to those interventions which will envisage to
discuss the originality of HEP with respect to other epistemological
approaches within science studies, i.e. the science, technology and
society studies (STS), but also the relation to other philosophical
traditions which have dealt with the same questions, such as
phenomenology (Husserl, Merleau-Ponty), anthropology (Gehlen, Marquard),
hermeneutics (Nancy), social philosophy (Ellul), etc.
Proposals (500 words plus a short presentation of the candidate) must be sent by February 3rd, 2017 (notification of acceptance or refusal by February 27th), in word or pdf formats, to epistemologiehistorique@ gmail.com. The languages of the workshop will be French and English.
Dates importantes / Important dates
Limite de proposition d’interventions / Application deadline: February 3rd 2017
Réponse / Notification of acceptance: February 27th 2017
Remise de textes / Text submission: May 6th 2017
Journées d’études / Workshop days: May 18-19-20 2017
Comité scientifique / Scientific committee
Christian BONNET, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne.
Jean-François BRAUNSTEIN, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne.
Arnold I. DAVIDSON, University of Chicago.
Pierre WAGNER, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne.
Comité d’organisation / Organizing committee
Ivan MOYA DIEZ, Laurent LOISON, Matteo VAGELLI (coordinateurs)
Tiago ALMEIDA, Marcos CAMOLEZI, Wenbo LIANG, Gabriele VISSIO